Google: 12 ans déjà !
A l'occasion des 12 ans de Google, je vous invite tous à son anniversaire surprise demain soir. Une petite participation de votre part serait la bienvenue. Aussi, en guise de cadeau, pensez à emmener avec vous votre vie privée.
On imagine déjà la réaction: "Ah c'est gentil, justement je ne l'avais pas" avec un ton un peu gêné comme pour dire "en fait ... je l'avais déjà mais ... c'est sympa d'avoir pensé à moi".
Une chose est sûre: Google en soufflant ses douze bougies a fait le vœux, pas intime du tout, de nous aider, nous faciliter le quotidien, nous espionner (voler), et nous revendre, le tout en gagnant en affinité.
Et finalement c'est un peu ça la relation qu'on entretien avec ce géant depuis 12 ans, une relation donnant-donnant avec comme clause principale: donnez plus, pour en avoir plus. Et on a tous signé!
Nous passons en permanence des contrats avec les acteurs majeurs du high-tech et du web. Que ça soit iTunes, Google ou Facebook leur évolution en Bourse est proportionnellement égale à notre perte en vie privée, intimité et anonymat ... et on s'en fout. Alors non, je ne dis pas là que ce sont des escrocs, puisque nous sommes complices. A chaque mise à jour, nous offrons de nous même sans s'en rendre compte puisque nous cliquons en permanence sur "J'accepte les conditions d'utilisation" sans même lire ces dernières, et en même temps, vous là, vous le faites? On nous a donné le choix? Le bouton "Refuser" nous apparait alors comme symbole d'un frein à l'évolution et au confort.
Quel est le prix d'un monde digitalisé dans lequel tout semble plus simple, plus facile, plus rapide? Le soucis, c'est qu'on ne le sait pas encore et lorsqu'on le saura ... ça sera trop tard et on ne regrettera même pas.
Finalement, la liberté passe par la perte de l'anonymat!
Apple: 1984 ça fait 26 ans !
Les générations précédentes redoutaient les années 2000 en imaginant des scenarii catastrophes dans lesquels nous aurions tous des puces sous la peau. Tous sous l'œil attentif et intéressé de Big Brother. Et Apple en 1984 ironisait là-dessus, semblant opter pour une posture de révolte:
" Apple souhaite faire passer aux consommateurs une conception manichéenne du marché de l'informatique. Il y aurait donc d'un côté une mauvaise technologie, centralisée, autoritaire, qui écraserait et contrôlerait les hommes, symbolisée par le Big Blue IBM. Et de l'autre côté, se trouverait une autre conception de l'informatique basée sur l'indépendance et la liberté et qui serait incarnée par le Macintosh d'Apple."
Qu'en est-il aujourd'hui? Et bien, les puces ne sont pas sous la peau (rassurés?) ... mais dans nos poches, nos sacs à main et on ne s'en détachera plus jamais ... on se bat même pour posséder l'iPhone avant les autres. Si on s'en tient à la vision manichéenne d'Apple, de quelle coté de la Force se trouve la Pomme?
Alors, qui de Steve Jobs ou de Mr Tout-le-monde fait la meilleur affaire? "Vous avez quatre heures ..."
Et vous verrez pourquoi 2012 [l'année] ne sera pas comme 2012 [le film] ... mais presque ... et encore une fois ... on s'en fout!